Velouté de bananes et tomates pourries
Choisissez quelques spécimens bien avancés dans votre collection de bananes en train de virer Pisang à l’abri des cafards regards.
Choisissez une même quantité de tomates blettes archiblettes (presqu’aussi blette que l’archiduchesse)
Jetez toutes les autres sans pitié
Sortez la poubelle et mettez-y le feu.
C’est fait ? alors on peut continuer.
Découpez les fruits si c’est encore possible, sinon, écrasez-les, et s’ils le sont déjà naturellement (la cruauté de la pesanteur), ne vous plaignez pas, c’est du travail en moins. Et n’oubliez quand même pas d’enlever la pelure des bananes !
Disposez esthétiquement la mixture dans un poêlon, faites chauffer le tout. Ajouter de la crème fraîche liquide ou alors du lait sous quelque forme que ce soit (mais pas pourri quand même, hein, il y a des limites, souillon !). Saupoudrez d’un soupçon de paprika.
Blender l’ensemble du mélange, saler, poivrez ou pimentez selon le goût des personnes que vous aurez judicieusement invités à terminer vos restes.
Si on vous demande comment s’appelle ce plat, dites que c’est mexicain et que donc vous n’avez pas retenu le nom…
Pour ceux qui habiteraient vraiment dans un bled encore pire que nous : le lait peut être concentré et les tomates en boîte (genre tomates pelée). Faites-vous construire un moulin à légumes manuel par les ateliers-écoles de Camp-Perrin ! Note que si vous possédez un blendeur mais pas d’électricité, en tapant suffisamment fort avec le blendeur sur les tomates, ça devrait marcher aussi…
Bonne chance et bon appétit !